Friday, August 26, 2022

Les priorités de Jésus

Les priorités de Jésus

Matthieu 9, 35-38


par Pierre Bolduc, préché le 13 août, 2022


Bonjour à tous, 


Je m'appelle Pierre, je suis heureux d'être parmi vous aujourd'hui.


Merci de m'accorder ce grand privilège d'apporter le message ce matin.


Aujourd'hui j'aimerais qu'on jette un coup d'oeil sur un court passage du 1er Evangile.


L'Evangile selon Matthieu, au chapitre 9.


Je vais lire des versets 35-38. 


J’invite ceux qui le peuvent à se lever pendant la lecture.


Matthieu 9, 35 à 38


35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages pour enseigner dans leurs synagogues. Il proclamait la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu et guérissait toute maladie et toute infirmité. 36 En voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, car ces gens étaient inquiets et abattus, comme des brebis qui n’ont pas de berger. 37 Alors il dit à ses disciples : La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. 38 Priez donc le Seigneur à qui appartient la moisson d’envoyer des ouvriers pour moissonner.


Prenez place.
On va prier.

Dans notre texte ce matin, je ne sais pas si vous l'avez remarqué comme moi,  il y a une pensée forte qui ressort des paroles de Jésus.

Jésus avait des priorités

Son temps lui était compté
3 petites années seulement et il allait quitter les siens.

Comment Jésus allait-il occuper son temps ?

Vous savez, les priorités révèlent ce qui est vraiment important pour une personne.

En général, on accorde la première place dans nos affections, dans notre emploi du temps, dans notre bufget à ce qui a le plus de valeur pour nous ?

Par exemple, si  j'aime le sport, le cinéma, les réseaux sociaux, ça va se voir dans mon emploi du temps, dans mon budget...

Qu'est-ce qui compte le plus, qu'est-ce qui a une valeur suprême pour Jésus ?

Notre texte ce matin nous donne 4 priorités qui se trouvent au haut de l'échelle dans la vie de Jésus.

Ces priorités valent pour nous aussi.

Autant pour la vie personnelle que pour la vie communautaire.

Ce matin,  je vais développer 4 points pendant mon message.
4 verbes.
Tout simple...
Facile à retenir.

1. Proclamer
2. Regarder
3. Prier
4. Envoyer

Commençons par la 1ère priorité de Jésus

1. Proclamer.


Dans Matthieu 9, au début  de notre passage, Matthieu nous fait comme un résumé de la mission de Jésus.

Il nous montre à quoi ressemblait son quotidien pendant sa courte mission sur la terre.

Dans le verset 38 on voit que Jésus s'est beaucoup déplacé. 
Jésus a silonné le territoire d'Israël de long en large, d'Est en Ouest, du Nord au Sud.
Il est allé dans les villes, dans les villages.

Pourquoi ?

Pour proclamer la Bonne Nouvelle.

Pour la prêcher, pour l'enseigner, pour la manifester de toutes les manières possibles. Même par des signes miraculeux.

Au plus haut de l'échelle des priorités de Jésus, il y a donc tout d'abord la proclamation de l'Evangile.

Dans son Evangile, Marc nous rapporte que lorsque Jésus a commencé son ministère publique, il a prononcé ces paroles qui ont donné le ton à toute sa mission. Il a dit  : "Les temps sont accomplis, le royaume de Dieu est proche, repentez-vous et croyez en l'Evangile."
L'Evangile.
C'est le message extraordinaire que Dieu a confié à Jésus, c'est le message qu'il incarne lui-même dans sa personne.

Pourquoi donner cette priorité à l'Evangile ?
Parce que Dieu aime les hommes.

Pour le prouver, il a envoyé un roi.

Ce roi n'est pas comme tous les rois qui ont vécu parmi les hommes avant lui.

Notre monde a connu toutes sortes de rois.
Des monarques tyranniques, des roi mégalomanes
Mais lui :
Il est parfait.
Il plait à Dieu.
Il est bon.
Il fait grâce.
Il pardonne les péchés.
Il donne une vie nouvelle.
Il sauve.

Ce roi, c'est le Messie promis.
C'est le Christ.
Et il est là. 

Pour Jésus, la priorité suprême est de proclamer ce message haut et fort.

Partout.

Il n'y a pas de message plus important que celui-là.

L'Evangile.

Il faut l'annoncer dans les milieux religieux.
Jésus mentionne les synagogues dans notre texte
Mais on ne doit pas se limiter à ces lieux.
Il faut aussi l'annoncer aussi
aux foules.
Sans relâche.
Il faut que le plus grand nombre sache.
Le roi est là.
Le royaume est inauguré.
On peut en faire partie.
Comment ?
En se détournant de sa rebellion contre Dieu, en plaçant toute sa confiance dans le Messie.

L'Evangile !

Je prie que pour nous dans notre ministère en France, l'Evangile soit toujours au centre.
Qu'il soit la priorité des priorités.
Je prie que l'Evangile soit la priorité dans votre vie.
Que Jésus, sa vie, son message, son amour, sa mort, sa résurrection, son retour soudain soit au coeur de votre quotidien.
Qu'il continue d'être au centre de la vie de cette Eglise.
Que l'Eglise _________ le proclame, l'enseigne, partout, dans toutes les villes, dans tous les villages.

1ère priorité donc : proclamer l'Evangile.

2. Voir


Au début du verset 36, Jésus nous explique d'où vient ce feu qui le dévore.
Cet envie de proclamer l'Evangile.
Pourquoi Jésus est-il habité par ce désir si ardent d'annoncer la Bonne Nouvelle.
"En voyant les foules" (v. 36)
Jésus voit les foules.
Vous allez me dire, mais Pierre, une foule c'est assez difficile de la louper.
Quand tu te trouves aux alentours du Forum de Montréal de France avant un match de hockey, il faudrait être aveugle pour ne pas voir la foule.
Une foule, ça se voit.
Prenons-nous le temps de la regarder ?
Nous aussi on voit toutes sortes de foules.
Mais parfois on regarde ailleurs.
On passe outre.
Les foules nous laissent assez indifférents.
Parfois, les foules nous dérangent.
Elles nous empêchent d'aller où on veut.
Les foule peuvent être comme un obstacle sur notre chemin.
Parfois les foules, elles nous enragent, elles nous scandalisent.
Quand il y a des émeutes et que des gens se tapent dessus.
Jésus voit les foules mais c'est sa façon de voir les foules qui fait toute la différence.

C'est sa façon de voir les foules qui pousse Jésus à se lever tôt le matin, à se coucher tard le soir, à aller d'une ville à l'autre, à avaler des kilomètres et des kilomètres sur les routes poussièreuses de son pays...

Comme un troupeau sans berger


Comment Jésus regarde-t-il les foules ?

Jésus emploie l'une de ses images préférées pour décrire la foule.

Jésus emploi l'image d'un troupeau de brebis.

On se dit, c'est tout mignon cette image.
Une belle petite brebis toute blanche.
Toute douce. 
Ses poils frisés
Sa belle laine soyeuse...

Il faut savoir que la brebis c'est un animal très vulnérable,  

Une brebis ce n'est pas un animal très débrouillard.
Les brebis sont parfois assez têtues.
Elles sont très dépendantes.

Il faut leur montrer où trouver de l'eau, où aller brouter.
Il faut les guider pour qu'elle ne tombent pas dans un trou ou pire encore, dans un précipice. 
Il faut les protéger des attaques des prédateurs.

Jésus voit les foules comme un troupeau de brebis sans berger.

Notre monde est dans cette situation. 
Inquiet, abattu, égaré.
Sans direction.

C'est facile d'oublier cette terrible réalité.

Sans berger notre monde est perdu.

Pensez à ceux que vous côtoyez à tous les jours.

Tout semble parfois tellement bien aller pour nos voisins, nos collègues de travail.

Bon job, belle voiture, famille idéale.
Pas de problème !

On se dit qu'ils ont besoin de rien.

Jésus voit la réalité avec les yeux de Dieu.

Mes amis, ma prière c'est que l'Eglise________ apprenne de plus en plus à voir la réalité avec les yeux de Dieu.

Je prie que Jeanine et moi nous ne perdions jamais de vue la façon dont Jésus voit la foule.

Inquiète, abattue, sans direction.

Arrêtons-nous un instant à penser à tout ce qui inquiète notre monde en ce moment :

Les pandémies
Les guerres
Le pouvoir d'achat
l'insécurité
les problèmes environnementaux

La liste est longue.

Pensez aussi à tous ceux qui sont abattus aujourd'hui à_________

A cause du deuil
de la maladie
de la solitude
du chômage
des tueries dans les écoles

Notre monde a besoin de repères moraux.
Notre monde a besoin d'un berger.

Avec compassion


Une fois que Matthieu nous dit que Jésus voit la foule, le plus important c'est de savoir comment il va réagir à la vue de la foule.

Sa réaction peut nous surprendre.

Comment réagissez-vous, vous quand vous voyez quelque chose de laid, de répugnant ?

En général, la laideur nous repousse.

On a un réflexe de rejet.

Jésus lui voit le monde tel qu'il est vraiment et il ne regarde pas ailleurs.

Il ne part pas à courir dans la direction opposée.

Jésus a pitié.
Jésus est ému de compassion.
Jésus est pris aux tripes.

Il regarde la souffrance des hommes droit dans les yeux et

Il la partage.

Compatir, c'est souffrir avec...

Les choses laides de notre vie, nous, on cheche à les cacher. 

Nos blessures, nos cicatrices, nos infirmités...

On en a honte.

Jésus accepte de les regarder avec compassion.

Il se peut qu'il se trouve ici quelqu'un qui est en cheminement vers Jésus.

Si vous nêtes pas encore fixé par rapport à l'Evangile.

J'aimerais vous rappeler que Jésus en ce moment vous voit comme chacun d'entre nous.

Il voit vos travers, vos souffrances, vos échecs, votre péché.

Et la Bonne Nouvelle c'est que son regard n'est pas un regard de rejet, un regard plein de bienveillance

C'est le regard de Jésus sur nous qui change le regard que l'on porte sur Dieu, sur nous-même et sur les autres.

Tous ceux qui sont devenus chrétiens ici ce matin ont du un jour changer de regard sur leur propre vie.

Pour se repentir et croire en Jésus c'est absolument nécessaire de commencer à voir la réalité comme Dieu la voit.

Quand je suis devenu chrétien, il y a 45 ans de cela, Dieu m'a montré ce qu'il y avait dans mon coeur.

Dieu m'a fait voir Jésus, sa compassion.

C'est ça qui a tout changer.

Si vous êtes déjà chrétien ce matin, souvenez-vous de la condition dans laquelle vous étiez quand Dieu vous a trouvé.

Souvenez-vous de sa compassion envers vous.

Sachez-le, mes amis,

J'aimerais vous assurer que ce regard n'a pas changé et il ne changera jamais.

Jésus est toujours aussi compatissant envers vous qu'il l'a été lorsque vous avez cru.

Proclamer
Voir


Demandons à Dieu ce matin de nous guérir de notre aveuglement qui nous empêche encore si souvent de voir la réalité comme Dieu la voit.



Quel espoir y a-t-il pour des aveugles comme nous, si souvent incapables de voir la réalité comme Dieu la voit ?


Jésus nous donne la réponse dans la suite du passage.


Jésus a vu.

Jésus a été ému de compassion.


3. Prier


Pour lui la solution est claire :


"Priez"


Notre espoir de changement se trouve là.


« Priez »


Quand on prie, qu’est-ce qui se passe ?


On abandonne l’illusion de pouvoir changer la situation tout seul.


Quand on prie, on reconnaît que le problème nous dépasse de loin.


Que la solution se trouve en dehors de nous.


On reconnaît  que quelqu’un d’autre à la clé.


Et on demande à Dieu d’intervenir.


Concrètement, dans le contexte de Matthieu 9, il s'agit de


se tourner vers Celui seul qui peut changer notre regard.


"Prier"


Remarquez comment Jésus appelle le Dieu qu’il prie, dans notre passage.


Il est le Maître de la moisson.


Celui à qui appartient la moisson.


Chaque être être humain à récolter pour le rpyaume de Dieu, il lui appartiennent.


Le champs à cultiver, c'est à lui.


Le chef de l'Eglise, c'est ni ___, ni ____, ni ____ ni____, le chef de son peuple, c'est lui.


« Priez le maître de la moisson »


Mes amis, rien n'a plus de sens que de se tourner vers le Maître de la moisson si on veut que quelque chose se passe dans la moisson.


On prie le propriétaire de la moisson pour qu'il agisse dans son champ.


Logique.


C'est lui qui a l'autorité.


C'est lui qui a le pouvoir de changer la donne.


Et il le fait !


Dieu transforme des vies.


Il redonne la vue aux aveugles.


Ma prière pour la France comme pour le Québec c'est que les chrétiens prennent à coeur la requête de Jésus.

C'est qu'une armée d'intercesseurs se mobilisent pour demander à Dieu d'intervenir dans la vie de millions de personnes qui se perdent tout autour de nous, sans lui.


Ma prière c'est que Dieu nous aide à voir la moisson comme elle l'est vraiment.


Jésus dit qu'elle est abondante.


C'est Dieu lui-même qui l'a préparée.


Le fruit est mûr.


Oh que Dieu nous aide à le voir.


Proclamer

Voir

Prier


4. Envoyer


Comment est-ce que Dieu veut faire pour que nous récoltions des fruits pour lui ?


Quelle est sa méthode ?


Ce n'est pas l'argent, même s'il en faut, ce n'est pas des techniques de marketing extraordinaires, même si ça peut parfois aider...


La denrée la plus rare, la plus précieuse pour l'oeuvre missionnaire, ici au Canada autant qu'en Côte d'Ivoire, à Paris, ou Berlin, ce sont des hommes, des femmes, des enfants.


Des ouvriers.


Des personnes que Dieu s'est choisies, des personnes que Dieu a équipé, formé pour aller travailler dans son champ.


Jésus nous demande de prier pour des personnes.


Etonnant, n'est-ce pas ?


Etonnant d'abord de commencer par la prière.

Nous à notre époque on aurait plutôt mobiliser beaucoup de personnes. On aurait pensé à une action d'envergure, tout de suite, sans perdre de temps.


Il faut agir !


Jésus commence par la prière...


Prier pour une intervention humaine.


Je me suis souvent demandé pourquoi Jésus veut faire intervenir des hommes dans ce processus.


Le meilleur moyen de faire dérailler les projets de Dieu, c'est de laisser des hommes y participer.


Dieu peut faire ce qu'il veut dans son champ.


Il est capable.


Il n'a besoin de personne.


Jésus veut que des hommes participent au plan éternel de Dieu.


C'est risqué.


Pourquoi ?


Parce que lorsqu'on commence à prier pour quelqu'un ou pour une situation, Dieu met un fardeau sur notre coeur.


Quelle importance Dieu accorde à la prière dans l'oeuvre missionnaire !

On a tendance parfois à l'oublier.


Mes amis, je ne connais pas les voies de Dieu pour la France, pour le Canada


Je ne sais pas ce qui va se passer pour nous dans notre nouveau ministère à Chelles, mais je sais une chose, pour que la moisson soit engrangée dans le royaume de Dieu, il va falloir dans le processus, des ouvriers et pour qu'il y ait des ouvriers, il va falloir que le peuple de Dieu tombe sur ses genoux et demande à Dieu.


C'est ce que Jésus a dit.


Prier.

Et l'étape qui suit immédiatement après la prière, c'est l'envoi.


Il va falloir que ceux que Dieu aura suscité en réponse à nos prières, l'Eglise les envoie.


Prenons au sérieux ce matin, le message de Jésus.


Il y a des foules dans notre monde.


7 milliards d’humains.


Il y a des foules à ______


Ne restons pas à l'écart des foules.


Ne cherchons pas à éviter les foules.


Allons à leur rencontre.


Apprenons à les voir comme Jésus les voit.


Il y a une moisson dans notre monde, à notre époque.


Reconnaissons qu'elle est immense


Reconnaissons qu'elle a besoin d'entendre l'Evangile


Comprenons qu'il y a aussi un besoin d'ouvriers d'ouvrier.


Prions pour que Dieu les suscite.


Soyons prêt à les envoyer.


Je suis tellement fier des Eglises où j'ai servi au Canada

qui ont été sont prêtes à laisser partir l'un de leurs serviteurs, l'une de leurs responsables de la louange pour qu'ils aillent annoncer la Bonne Nouvelle dans des régions où le besoin est immense.


Nous voulons apprendre à être une Eglise qui envoie de plus en plus, parce que la moisson est grande et qu'il y a peu d'ouvriers.



Conclusion



Le début du chapitre 10 est magnifique.


Jésus a lui-même prié toute la nuit avant de choisir 12 ouvriers.


Les apôtres.


Les apôtres ont sans doute prié eux aussi suite aux enseignements de Jésus.


C'est ce qu'un disciple fait normalement.


Il fait ce que son Maître lui demande.


Jésus a prié.

Les apôtres ont prié.


Regardez ce qui s’est passé au début du chapitre 10.


Le lendemain, Jésus a choisi ses 12 et il les a envoyés.


Intéressant n'est-ce pas ?


Il est fort possible qu'en priant, Jésus te montre que celui qui doit aller, c'est toi.


Mais attention, envoyer des ouvriers dans la moisson ça ne veut pas nécessairement pour tout le monde, quitter son travail, prendre l'avion pour Paris.


La moisson, elle existe au Québec autant qu'aux Comores ou au Congo.


Soit qu'on aille au loin, soit qu'on reste là où on est, demandons à Jésus de nous donner son coeur qui a l'Evangile pour priorité. Demandons-lui des yeux pour voir le monde comme il le voit, une ferveur pour prier comme il a prié et un zèle pour agir comme il a agit.


Si quelqu'un ici en écoutant tout ce que Jésus a dit au sujet de la foule s'est reconnut comme cette brebis sans berger, accablé par son péché, perdue, je vous encourage ce matin à considérer la compassion de Jésus et à saisir son salut en croyant en lui.


Prions.






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