Monday, September 9, 2019

La transmission de la Bible au Moyen Âge et l'imprimerie

L'histoire merveilleuse de 

La TRANSMISSION de la BIBLE
De sa rédaction à nos jours

Chapter 8
La transmission de la BIBLE 
au Moyen Âge





La Bible de Vercelas roi de bohéme (remarquable exemple de bible manuscrite illustrée)
Les monastères, centres spirituels au Moyen Âge

Dans la transmission de la Bible au Moyen Âge (env. 500-1500), c'est aux monastères que revient une place prépondérante. Ils furent à l'origine de nombreuses activités spirituelles qui leur assurèrent une position dominante.
En Europe, on ne disposait nulle part ailleurs d'un semblable potentiel de connaissances, d'érudition et de temps. Mais l'attention des moines se portait principalement sur l'Écriture Sainte. Elle fut recopiée avec zèle, mais aussi interprétée et commentée.

D'abord, ce furent les copies en onciales (Écriture romaine composée de capitales arrondies ayant primitivement un pouce de hauteur, qui fut ensuite réduite et employée pour les manuscrits, puis comme écriture d'ornement), de la version des Septante, ou du Nouveau Testament grec; ensuite, à mesure que la Bible en latin faisait son entrée dans les églises, on fit des copies de la Vulgate en latin.  À partir de l'époque de Charlemagne (768-814), on utilisa des petites lettres appelées minuscules. Il est connu comme le Charlemagne des bons écoliers.

Puis apparut l'usage de l'écriture cursive, une véritable écriture à main courante, où les lettres individuelles étaient rassemblées en mots par des traits de liaison.
De magnifiques psautiers (
Ensemble des 150 psaumes bibliques intégré dans le culte des religions juive et chrétiennes); évangiles et livres de l’Apocalypse, enrichis d’illustrations vivantes et colorées, ainsi que de  splendides ornementations, furent confectionnés.
Ces magnifiques ouvrages (si bien faits qu'ils semblent imprimés) témoignent de l'habileté des hommes qualifiés, de leur patience et d'un amour sans borne pour la Parole de Dieu.

Confection de nombreuses copies de la Bible

Plus tard, les copistes commencèrent à rationaliser le travail.  Un moine lisait le texte, et dix ou même vingt autres le mettaient par écrit. Il y avait donc alors de véritables "éditions en série" comptant parfois plus de vingt exemplaires de la Bible ou de livres bibliques isolés.
Mais une telle pratique comportait des inconvénients, car plus on écrivait vite, plus il se glissait d'erreurs.
Des erreurs de lecture, d'audition ou d'écriture réduisirent toujours plus la valeur des manuscrits, et entraînèrent avec le temps une confusion provenant de multiples divergences entre les différents textes ; la complète clarification allait en être réservée à notre époque seulement.
À la fin du Moyen Âge, annonçant la prochaine découverte de l'imprimerie, apparurent les livrets xylographiques : non seulement les illustrations, mais aussi le texte étaient gravés à l'envers dans des planches de bois, chaque planche se présentant comme l'image dans un miroir de la page reproduite.

La xylographie est un procédé de reproduction multiple d'une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant la technique de la gravure sur bois, ou xylogravure, comme empreinte pouvant être reproduite par impression, à meilleur prix que le travail réalisé à la main par des copistes. Ce terme tend à être utilisé pour désigner les gravures produites avant l'invention et la diffusion de l'imprimerie. L'image reproduite peut être celle d'un texte.





Chapter 9
L'invention de L'imprimerie
au service de la BIBLE





Johann Gutenberg, le grand inventeur

C'est en 1448 que l'imprimerie avec des lettres métalliques mobiles fut inventée. Johannes Gensfleich, surnommé Johann Gutenberg, acheva la mise au point de l'imprimerie à Mayence. Probablement dès 1450, Gutenberg commença les travaux préliminaires à l'impression de la "Bible à quarante-deux lignes" (expression qui provient de la disposition du texte de chaque page sur deux colonnes de quarante-deux lignes). Tout ce dont il avait besoin pour son entreprise, depuis les lettres jusqu'à l'encre d'imprimerie, devait être confectionné selon ses plans.
Gutenberg conçut deux cent quatre-vingt-dix caractères différents ; ainsi, on pouvait à peine distinguer le texte imprimé d'un manuscrit. Pour une page de la Bible à quarante-deux lignes, il lui fallait environ deux mille cinq cents lettres. L'ouvrage complet comporte deux tomes, soit mille deux cent quatre-vingt-deux pages imprimées. Chacun des six compositeurs qui travaillaient dans l'atelier de Gutenberg devait avoir assez de lettres pour trois jours d'avance (à cause de la chaîne composition-impression), et il fallut préparer une énorme réserve de près de quarante-huit mille lettres. Cette première bible ne fut pas seulement imprimée sur du papier mais aussi sur du parchemin. Il fallait environ une journée pour la composition d'une page. Ensuite elle allait à la presse qui permettait à peu près dix impressions à l'heure, on l'en retirait et on la suspendait pour la laisser sécher, le papier étant humidifié avant utilisation. Dans la composition, on laissait un emplacement libre pour la première lettre de chaque nouveau chapitre.
Cette initiale était peinte à la main, en rouge, par le rubricateur qui peignait aussi les titres en lettres rouges. Quant aux enluminures, elles étaient réalisées par des spécialistes, les enlumineurs : (Une enluminure est une peinture ou un dessin exécuté à la main qui décore ou illustre un texte, généralement un manuscrit) Les techniques de l'imprimerie et de la gravure ont fait presque disparaître l'enluminure.

Il a fallu deux années entières pour terminer cette première impression. Elle comportait cent quatre-vingts exemplaires de la Bible dont quarante-cinq ont été conservés, pour certains seulement par fragments.

La Vulgate (Bible en latin) fut le premier livre au monde à être imprimé en série.  Rapidement, la technique de l'imprimerie se répandit en Europe et des ateliers s'établirent en Allemagne, en Hollande, en France, en Italie, en Espagne. On imprimait alors soit le texte latin, soit des traductions de la Vulgate. Ainsi, la Réforme allait bénéficier de cette merveilleuse découverte.

Méditation : Ésaïe 55.7-12 Dieu peut et veux pardonner (v.7); Dieu ne pense pas comme nous (v.8-9); la Parole de Dieu a toujours son effet sur les cœurs (v.10-12).



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